Cette œuvre de la pin-up blonde attachée à une contrebasse est en partie inspirée de la célèbre photographie de Man Ray, intitulée “Le violon d’Ingres”. Dans cette photographie, une femme nue est présentée de dos et avec les ouvertures du violon. Cette image est devenue emblématique du mouvement surréaliste, qui cherchait à explorer les relations entre le corps humain et les objets inanimés. Dans l’œuvre de Nathalie Latil, l’utilisation de la contrebasse comme un élément de contrainte et d’attachement renforce le sens de la chosification de la femme, tandis que la pose et l’expression de la pin-up blonde évoquent une quête d’harmonie et d’indépendance.
En combinant des éléments du pop art avec des références historiques et artistiques, cette œuvre crée une tension visuelle et conceptuelle qui invite le spectateur à remettre en question ses propres représentations de la femme et de la culture populaire.
La femme représentée dans le tableau peut être vue comme une figure forte et indépendante. Bien qu’elle soit attachée à la contrebasse, elle ne semble pas être soumise à la situation. Au contraire, elle est fière et confiante, ce qui peut être interprété comme une représentation de la force et de l’indépendance des femmes.
L’univers sadomasochiste est convoquée au centre du tableau avec les cordes, les rivets et la posture de la femme. Le tableau met l’accent sur les jeux de domination et soumission. Le rideau bleu, qui couvre une partie de la scène, fait une référence à l’imaginaire et à l’inconscient, où les jeux et les fantasmes se déroulent.
La présence de fleurs de lys sont les symboles de la noblesse et de la royauté. Ces fleurs sur le tableau rappellent que notre imaginaire sur la femme a été élaboré au cours de l’histoire par les classes dominantes, notamment la noblesse et l’aristocratie. Cette interprétation souligne le fait que les représentations de la femme dans l’art ont souvent été élaborées par des hommes et pour des hommes, reflétant ainsi les désirs et les fantasmes des classes dominantes.