La mise en scène tendre et romantique d’apparence est contrebalancée par des éléments qui dénotent une certaine violence. Notamment la tenue marron dans laquelle est engoncée la femme, qui rappelle les tenues guerrières de l’artiste. Nathalie Latil s’inspire ici de l’artiste pop art Christina Ramberg. Aussi les cordes de la harpe, qui convoquent l’univers sadomasochiste au coeur du tableau. De même que la position courbée du modèle. Enfin les roses épineuses ajoutent quant à elles un point de friction.
Nathalie Latil fait le choix de la harpe car elle symbolise la paix. Instrument qui remonte à l’Égypte antique, la harpe était utilisée dans les cérémonies religieuses pour apporter l’harmonie entre les dieux et les Hommes. La harpe rappelle aussi comment la femme est converti en chose, à travers un instrument objet.
L’un des éléments clé pour déchiffrer ce tableau est le rideau de théâtre rouge. Symbole de la mise en scène. Barrière physique entre le spectateur et l’acteur. Et surtout, porte d’entrée vers l’imaginaire. Le rideau est ici une invitation à entrer dans le domaine de la pensée et de l’inconscient, pour interpréter le tableau.